Aller au contenu

Les erreurs courantes en zinguerie et comment les éviter à bordeaux

J’habite et travaille à Bordeaux, je vois les mêmes erreurs en zinguerie revenir d’un chantier à l’autre. Pluie, humidité, feuilles et vent mettent vos ouvrages à l’épreuve : mal posés, mal dimensionnés ou mal entretenus, les éléments métalliques deviennent vite source de fuites et de réparations coûteuses. Je vous explique les erreurs courantes et comment les éviter, avec des conseils pratiques pour décider et contrôler les travaux.

Matériaux mal choisis : pourquoi le bon métal fait toute la différence

Le choix du métal n’est pas anecdotique : zinc, cuivre, aluminium ou acier laqué ont des comportements différents face à l’humidité, à la pollution urbaine et aux variations de température que l’on connaît à Bordeaux. Trop souvent je vois des réparations réalisées avec du matériel inadapté — alliages bas de gamme, épaisseurs trop fines ou incompatibilités galvanique entre métaux — qui provoquent corrosion accélérée, taches et décollement des soudures.

Ce qu’il faut regarder :

  • L’épaisseur : en zinc on privilégie 0,7 mm pour les éléments courants (gouttières, habillages). Pour des éléments exposés ou longeant la mer, on monte en qualité.
  • La compatibilité des métaux : évitez le contact direct entre zinc et cuivre sans isolation ; la corrosion galvanique commence vite.
  • La finitude : zinc naturel évolue dans le temps et forme une patine protectrice. L’aluminium est léger mais peut se déformer si mal fixé.
  • La provenance et norme : exigez des feuilles certifiées et un devis qui détaille la marque et l’épaisseur.

Anecdote : sur un immeuble proche des quais, on m’a demandé de remplacer des descentes en acier peint. Après 3 ans elles présentaient des cloques : la peinture masquait la corrosion. Nous avons posé du zinc prépatiné aux endroits exposés et isolé les jonctions avec des membranes. Résultat : zéro intervention en 5 ans.

Erreurs fréquentes à éviter :

  • Acheter au moins-disant sans connaitre l’épaisseur.
  • Mélanger métaux sans traitement d’isolation.
  • Poser des éléments légers sur une charpente qui bouge : fissures, décollements.

Ce que je recommande : exigez une fiche produit sur le métal proposé et vérifiez l’épaisseur dans le devis. Si vous hésitez, demandez pourquoi l’artisan préconise tel matériau : je vous expliquerai les avantages selon l’exposition et la pente du toit.

Soudure, sertissage et assemblages : le point faible des interventions rapides

En zinguerie, l’étanchéité dépend d’abord de la qualité des assemblages. J’ai vu des gouttières assemblées à la hâte, des pattes mal serties, des brasures trop courtes ou des joints surchargés au mastic qui craquent dès le premier gel. Un assemblage propre est durable ; un joint bâclé est souvent la cause d’une fuite récurrente.

Techniques et risques :

  • Le sertissage (tôle pliée sur elle-même) doit respecter des longueurs minimales pour éviter les ouvertures lors des dilatations.
  • La brasure et le brasage exigent une chauffe maîtrisée : surchauffe ou insuffisance, et le métal se fragilise.
  • Les joints à mastic ne remplacent pas une bonne mise en œuvre. Les mastics vieillissent : UV, pluie et pollution les attaquent.

Contrôles à faire lors de la réception de chantier :

  • Demandez à voir les soudures et sertissages : ils doivent être réguliers, sans coulures.
  • Vérifiez les recouvrements et les longueurs de plis (notamment sur les abergements de cheminée et les bavettes).
  • Exigez un essai d’étanchéité si possible (arrosage localisé) ou une photo avant fermeture des zones.

Anecdote technique : sur une rénovation d’ardoises, la bavette devant une lucarne avait été recoupée pour gagner du temps. Résultat : infiltration chaque fois qu’il ventait du sud-ouest. Nous avons repris l’abergement en respectant le recouvrement recommandé et brasé correctement : plus de problème.

Conseil pro : refusez les solutions où l’on « cache » un mauvais assemblage sous un mastic. Un bon artisan assume un travail visible mais durable.

Pente, dimensionnement et évacuation : on ne sous-estime pas le débit d’eau

À Bordeaux, les épisodes pluvieux peuvent être concentrés et intenses. Une gouttière sous-dimensionnée ou des descentes trop petites se bouchent et débordent, provoquant ruissellements sur façades, infiltration au faîtage ou tassements de sol si l’eau s’accumule au pied de la maison.

Principes simples :

  • Calculez le débit à évacuer : surface de toiture × intensité de pluie. Sur des toitures de 100 m² avec fortes pluies, le volume à gérer augmente très vite.
  • Dimensionnez la gouttière et les descente(s) pour supporter les pentes de toit et la surface drainée.
  • Prévoir des grilles et regards d’accès pour nettoyage : une gouttière sans accès sera bouchée par feuilles et débris.

Erreurs fréquentes :

  • Poser des gouttières trop petites pour des tuiles débordantes.
  • Négliger la pente de la gouttière : une pente insuffisante fait stagner l’eau et favorise les dépôts.
  • Placer une seule descente pour un grand toit : surcharge et risque d’onde de choc à la première averse.

Exemple pratique : chez un particulier à Mérignac, une seule descente mal placée provoquait un ruissellement constant sur un mur mitoyen. Après calcul, nous avons ajouté une deuxième descente et rallongé la pente des gouttières. Le problème disparut et la façade a été préservée.

Conseils concrets pour la réception :

  • Demandez le dimensionnement des gouttières sur le devis.
  • Vérifiez l’existence de regards et leur accès.
  • Prévoyez des protections contre les feuilles (grilles fines ou systèmes anti-feuilles) si vous avez beaucoup d’arbres autour.

Étanchéité autour des ouvertures et finitions : velux, cheminées, habillages mal traités coûtent cher

Les points singuliers — raccords de Velux, abergements de cheminées, sorties de ventilation — sont autant de ruptures d’étanchéité s’ils ne sont pas traités correctement. J’ai réparé des fenêtres de toit posées sans bavette adaptée, des solins en zinc mal pliés et des raccords qui travaillent mal avec la charpente.

Points clés :

  • Les Velux demandent un relevé précis, une bavette adaptée et une étanchéité secondaire. La pose doit permettre la dilatation sans tirer sur la fenêtre.
  • Les habillages de cheminée en zinc exigent un recouvrement suffisant et un contre-solin précis. Le mastic n’est pas une solution permanente.
  • Les sorties de ventilation doivent être isolées contre les infiltrations et protégées du gel et des oiseaux.

Compétences à vérifier chez l’artisan :

  • Connaissance des produits du fabricant (ex : Velux) et respect des préconisations de pose.
  • Capacités à réaliser des relevés et à adapter la tôle sur site (coupes, plis).
  • Garantie écrite sur l’étanchéité de ces points singuliers.

Anecdote client : une pose de Velux faite par un menuisier sans zingueur a entrainé des fuites sous fortes pluies. En refaisant l’habillage et en posant un solin adapté, nous avons annulé les entrées d’eau et évité une dégradation de l’isolation intérieure.

Conseil : pour tout percement ou raccord (Velux, cheminée, balcon, lanterneau) exigez la présence d’un zingueur sur le chantier, ou un co-travail clair entre corps d’état. Sans ça, vous risquez des reprises coûteuses.

Entretien négligé et diagnostics manquants : la prévention coûte moins cher que la réparation

La plupart des interventions que j’effectue à Bordeaux pourraient être évitées par un entretien régulier. Les gouttières bouchées, les feuilles qui pourrissent et retiennent l’eau, la mousse sur les abergements : tout ça finit par fragiliser la zinguerie. Un contrat simple d’inspection annuelle permet d’anticiper les problèmes.

Checklist d’entretien :

  • Vidange et nettoyage des gouttières au moins une fois par an, deux fois si beaucoup d’arbres.
  • Vérification des fixations et des sertissages après tempêtes.
  • Contrôle des points singuliers (Velux, cheminées) et remplacement des mastics ou bandes vieillissantes.
  • Dépoussiérage des descentes et vérification des regards.

Signes qui doivent vous alerter :

  • Des traces d’oxydation ou de taches côté intérieur.
  • Des gouttes après la pluie le long d’un solin.
  • Des joints craquelés ou des coups sur des éléments métalliques.

Cas pratique : un copropriétaire dans le centre historique a économisé sur l’entretien pendant 5 ans. Quand ils m’ont appelé, les descentes étaient perforées et il a fallu remplacer plusieurs mètres linéaires, coût largement supérieur à un entretien annuel régulier.

Conclusion

Pour éviter les mauvaises surprises en zinguerie à Bordeaux, commencez par choisir le bon matériau, exigez des assemblages soignés, dimensionnez correctement vos gouttières, soignez les points singuliers et entretenez régulièrement vos installations. Si vous avez un doute, je peux regarder vos travaux et vous fournir un devis clair et détaillé pour réparer ou prévenir. → Demander un devis maintenant

Magnétiseur à Genève